Déforestation
Après trois années de négociations politiques, le mécanisme de Réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation des forêts, et l’augmentation des stocks de carbone forestier (REDD+) a été lancé à Cancún. Un ensemble de principes et de garde-fous ont été adoptés et devront être appliqués par les pays : respect des droits des peuples autochtones, participation des communautés locales, protection de la biodiversité, etc. La création d’un système de suivi du respect des garde-fous a été décidée, cependant il demeure assez faible.
La réduction des émissions de gaz à effet de serre au niveau planétaire repose en partie sur la lutte contre la déforestation dans les pays en développement. Mais les forêts ne sont pas qu’un stock de carbone. Ce sont aussi des écosystèmes qui abritent une grande biodiversité et dont dépendent des populations, souvent vulnérables et en situation d’insécurité foncière. Il importe d’assurer la mise en œuvre efficace, équitable et efficiente du mécanisme REDD+, ce qui suppose de respecter les garde-fous sociaux et environnementaux. Une participation effective des peuples autochtones et des acteurs locaux doit intervenir en amont, dès la conception des stratégies et des programmes REDD+. Cette participation réelle des populations concernées n’est possible qu’à travers un renforcement de leurs capacités et une meilleure diffusion de l’information. Aussi les pays en développement comme les pays développés doivent prendre en considération l’ensemble des facteurs de déforestation, y compris les causes les plus profondes, et associer leurs sociétés civiles dans l’élaboration et la mise en œuvre de politiques publiques d’envergure permettant de corriger ces déterminants.
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