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>Genre & Climat>Gouvernance et participation des femmes aux instances de décision

Soutien financier au Plan d’Action Genre de la CCNUCC

Évaluation1.5/3

La mise en œuvre du Plan d’action genre de la CCNUCC est une responsabilité partagée par les États, le Secrétariat exécutif et les organes constitués de la CCNUCC. Les États ont la possibilité de contribuer en pilotant l’exécution d’activités spécifiques (tel qu’illustré par les ateliers de renforcement de capacités de négociatrices francophones, co-organisés par la France et le Canada) ou en fournissant un soutien financier à l’équipe genre du Secrétariat de la CCNUCC. 

La décision qui accompagne le plan d’action genre de la CCNUCC stipule clairement que les activités relevant spécifiquement de la responsabilité du Secrétariat ne pourront être réalisées que si ce dernier dispose des ressources financières nécessaires. En 2018, la France, à travers le ministère de la Transition écologique, a versé une contribution ponctuelle de 20 000 euros au Secrétariat afin de permettre l’accélération et l’amélioration de la mise en place de la plateforme collaborative dédiée aux points focaux nationaux sur genre et changements climatiques.

La contribution de la France a permis de répondre ponctuellement à un besoin précis exprimé par le Secrétariat exécutif. Toutefois, il est regrettable que la France n’ait pas renouvelé son soutien depuis 2018 ou envisagé la mise en place d’une contribution financière régulière, comme le fait la République d’Irlande. 

La France devrait déterminer d’ici fin 2021 les domaines et activités du plan d’action Genre sur lesquelles elle souhaite apporter une contribution financière ou technique, puis clairement communiquer ses intentions au Secrétariat exécutif de la CCNUCC. Il serait particulièrement opportun pour la France d’annoncer un soutien financier non pas sur une mais sur les quatre prochaines années de mise en œuvre du plan d’action Genre. Cela permettrait de fournir une meilleure visibilité à l’équipe Genre du Secrétariat sur les chantiers qu’il est possible d’engager mais aussi d’inciter d’autres pays à se positionner. 

La France pourrait d’ailleurs saisir l’opportunité de sa présidence de l’Union européenne de janvier à juin 2022 pour créer une dynamique européenne d’engagement accru sur les enjeux de genre et changements climatiques, notamment en matière de contribution financière au plan d’action Genre de la CCNUCC. Il serait aussi utile que l’espace de dialogue entre États membres de l’UE puisse permettre un partage informel d’expériences, enrichi par la contribution d’instituts de recherche et de la société civile afin d’améliorer la qualité et de garantir une cohérence entre politiques climatiques et de genre aux niveau national et international à l’aide d’outils (analyses de genre, données sur les impacts climatiques ventilées par sexe et âge pour alimenter les politiques climatiques), mais aussi de faciliter le soutien aux associations de femmes qui sont en première ligne des impacts climatiques. La mise en place d’expériences-pilotes (exemple du fonds de soutien aux organisations féministes dans le Thème 2) sont particulièrement utiles pour identifier des bonnes pratiques et écueils à éviter.