le 21/04/2011 par Coordination SUD

Document de positions : Défendre les agricultures familiales : lesquelles, pourquoi ?

« Défendre les agricultures familiales : lesquelles, pourquoi ? », est un ouvrage produit dans le cadre du travail de la commission Agriculture et Alimentation de Coordination SUD.

Cette publication coïncide avec une situation de forte hausse des prix agricoles et des « émeutes de la faim » qui secouent les pays en développement entraînant une importante mobilisation de l’opinion publique et de la presse. L’idée de relancer les investissements dans l’agriculture semble désormais faire consensus. Mais de quelle agriculture parle-t-on ? L’agriculture mécanisée pratiquée par quelques exploitants « modernes », une agriculture de haute technologie pratiquée par des agro-industries intégrées, ou l’agriculture familiale et paysanne ?

Aujourd’hui plus que jamais la thèse de ce travail est qu’il faut remettre les agricultures familiales au centre du débat car ce sont elles qui permettront de surmonter cette crise et de porter le développement. En tout premier lieu, tout simplement parce qu’elles concernent pratiquement la moitié de la population des pays en voie de développement, 1,3 milliards de personnes qui vivent sur des petites exploitations ou sont paysans sans terre.

Cet ouvrage offre une synthèse de la littérature sur le sujet illustrée par plusieurs études de cas de terrain. Il reprend également les principales discussions du séminaire organisé par la Commission Agriculture et Alimentation sur le même sujet en décembre 2007.

La diversité des agricultures familiales est explicitée afin d’en comprendre l’importance dans un processus de développement économique durable et profitant à la majorité. Alors que le contexte politique actuel favorise une agriculture capitaliste qualifiée de moderne, il apparaît que les agriculteurs familiaux possèdent le triple avantage de :

  • produire en quantité suffisante pour les marchés locaux et pour une population croissante en améliorant la productivité avec des techniques adaptées au milieu ;
  • maîtriser l’exode rural en générant des emplois stables et nombreux dans les campagnes et lutter contre la pauvreté lorsque les prix agricoles sont rémunérateurs ;
  • gérer durablement les ressources car ils sont les premières victimes des dégradations environnementales.

L’agriculture familiale jouit d’atouts incontestables par rapport à l’agriculture capitaliste mais elle ne peut les exprimer car elle est souvent négligée par les politiques nationales. Il convient donc de rappeler ce potentiel dans un contexte de redéfinition des orientations agricoles dans de nombreux pays en développement et au sein des institutions multilatérales.

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