La Guinée connait depuis une dizaine d’années une augmentation importante de l’émigration d’une partie de sa jeunesse vers l’Europe. Le phénomène se traduit en France par l’essor des demandes d’asile de ressortissants guinéens et du nombre de mineurs non accompagnés guinéens pris en charge par l’aide sociale à l’enfance. Les ressorts de l’émigration de ces jeunes sont multiples. Le manque d’opportunités professionnelles et l’absence de perspectives d’insertion en Guinée apparait comme l’un des principaux. Les réponses sont multifactorielles. Elles concernent la société guinéenne, mais également en France les pouvoirs publics, collectivités locales et autres acteurs impliqués dans l’accompagnement des jeunes migrants après leur arrivée sur le territoire.
En collaboration avec le Réseau Afrique Jeunesse de Guinée, la phase 2 du projet ORMI prolonge la première phase achevée en septembre 2024. Elle vise à aborder la question de l’émigration des jeunes Guinéens dans sa globalité et à accompagner, en Guinée comme en France, les acteurs concernés par ces enjeux.
Le projet entend encourager l’insertion sociale et professionnelle des jeunes en Guinée, documenter la migration guinéenne, sensibiliser la population aux réalités de la route migratoire, et renforcer les échanges entre la France et la Guinée pour améliorer l’accompagnement des jeunes migrants guinéens dans les deux pays.