Une autre coopération entre l’Europe et l’Afrique
La commission Agriculture et Alimentation de Coordination SUD a organisé un séminaire au Sénat le 13 décembre 2006 qui a principalement porté sur les conséquences de la politique commerciale de l’Union européenne sur les paysanneries africaines.
La C2A remercie Jean-Claude Lefort, député du Val de Marne, qui a fait connaître la question des Accords de partenariat économique (APE) au sein du parlement français grâce à la présentation de son rapport et a permis d’organiser cette journée de réflexion et de débat.
Les APE sont des accords de libre échange négociés actuellement entre l’Union européenne (UE) et les Pays Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP), et dont la conclusion est prévue pour la fin de l’année 2007. Dans le cadre du travail collectif réalisé par les organisations de la Commission Agriculture et Alimentation (C2A) de Coordination Sud (CCFD, CFSI, GRET, IRAM, Oxfam France-Agir ici, Peuples Solidaires), un rapport sur les conséquences de la libéralisation des échanges pour les filières agricoles a été publié en 2005 puis récemment un rapport sur la protection des marchés. Ce dernier rapport montre que la protection des marchés est un outil qui permet de maîtriser des politiques de développement et d’avoir une cohérence en matière de politique agricole, de développement et de commerce.
Ces rapports s’inscrivent dans l’actualité, et dans un contexte qui voit, au vue du blocage des négociations à l’OMC, l’Union européenne, et plus globalement les pays du Nord, se tourner vers la négociation d’accords bilatéraux ou régionaux avec les pays du Sud, comme les APE, accords de partenariat économique avec les pays ACP (Afrique, Caraïbe, Pacifique).
Face aux APE, la C2A a élaboré une position que l’on peut résumer de la manière suivante :
- les conséquences de ces accords peuvent être très dommageables pour les pays ACP ;
- la négociation d’une zone de libre échange entre ces deux régions ne se fait pas sur un même pied d’égalité : les capacités productives des pays ACP sont différentes de celles de l’UE ; de même que les capacités de négociation ou d’expertise ;
- les accords auront des conséquences sur la capacité des pays ACP à définir leurs propres priorités de développement.
La question des APE commence à être abordée en France suite à la publication du rapport de M Jean-Claude Lefort, député PC du Val de Marne. Pour aller plus loin sur cette question, la C2A a proposé avec le soutien de M Jean-Claude Lefort d’organiser une journée à l’Assemblée nationale pour :
- sensibiliser et mobiliser sur cette question en particulier les parlementaires ;
- entamer en amont des échéances électorales un débat citoyen avec les partis politiques français sur les APE et la coopération entre l’Afrique et l’Europe
Tout chaud
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