Quelles politiques publiques de soutien des agricultures familiales?
De façon générale l’aide publique au développement a abandonné le secteur agricole entre les années 1980 et 2010. La part de l’APD consacrée à l’agriculture était de 16 % en 1980 et de 3 % en 2006. De plus, les rares fonds destinés au secteur agricole profitent très peu aux agricultures familiales. Aussi dans 70 % des cas, les personnes en situation d’insécurité alimentaire dans le monde sont des agriculteurs pauvres. Investir pour l’agriculture dans les pays en développement serait donc pourtant particulièrement efficace pour réduire la pauvreté et favoriser une croissance équitable.
La C2A recommande alors de :
- privilégier les investissements qui accompagnent les dynamiques paysannes avec notamment des infrastructures pour le stockage, la commercialisation et la transformation des produits agricoles, des offres adaptées de crédit et d’assurance sur les risques, des programmes de recherche répondant aux besoins des agricultures familiales.
- mettre en œuvre des services de conseil aux exploitations familiales et proposer des formations aux jeunes ruraux pour favoriser la diffusion d’innovations paysannes, notamment techniques.
- sécuriser le développement de filières de production en travaillant sur l’accès à de semences de qualité, la conservation, la transformation, le transport, la vente, l’amélioration de l’information commerciale, l’appui à des labels de qualité etc…
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