Diplomatie féministe : le HCE au rapport

Mandaté pour évaluer la stratégie internationale de la France pour l’égalité femmes-hommes (2018-2022), le HCE a voulu s’interroger au préalable sur la notion de diplomatie féministe, que la France utilise depuis 2018 pour évoquer ses actions en termes de politique étrangère. Cette instance arrive au constat qu’il n’existe aucun cadrage théorique de cette notion par le gouvernement français et qu’elle est principalement utilisée dans la diplomatie et la coopération au développement, sans irriguer l’ensemble de la politique étrangère (défense, sécurité, commerce, etc.).
Renforcer les modalités de pilotage et de redevabilité
Pour le HCE, la stratégie internationale de la France ne saurait constituer la feuille de route d’une politique étrangère féministe, n’engageant que le MEAE et ses opérateurs. Il conviendrait de créer une instance de coordination placée sous l’autorité du président de la République ou du Premier ministre, à même de fixer ces grandes orientations pour lesquelles l’ensemble des ministères concernés par l’action internationale et les collectivités territoriales seraient redevables.
Faire de l’approche féministe une composante structurante de l’aide publique au développement
S’il est indéniable que l’approche genre soit mise à l’agenda de l’APD française, le HCE pointe le fait queles niveaux actuels d’APD marquée genre sont très en deçà de la moyenne des pays du comité d’aide au développement de l’OCDE. Les chiffres avancés par les différentes administrations auditionnées sont par ailleurs difficilement comparables. Davantage de lisibilité de ces chiffres, une meilleure qualité du marquage et des ambitions rehaussées sont donc nécessaires pour une véritable visée transformative de l’aide au développement.
Nous vous invitons à lire l’ensemble du rapport et à redécouvrir les éléments transmis par Coordination SUD au HCE.
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