Journée internationale des droits humains et de la célébration de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme

Différentes initiatives législatives (ex. loi sur le respect des principes républicains) ont renforcé les contrôles sur les actions des associations, notamment sur leur financement, pouvant entraver leur agilité et habilité à jouer pleinement leur rôle en faveur de la cohésion sociale. Au niveau international, les ONG se voient imposer des mesures de diligence de plus en plus complexes et contraignantes alors qu’elles travaillent dans un cadre déjà fortement réglementé garant d’une grande transparence, notamment sur l’utilisation des ressources ; transparence qu’elles ont, bien souvent, renforcée à leur propre initiative.
Loin de sécuriser les actions des organisations de solidarité internationale, de nouvelles réglementations en matière de lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent, en particulier imposant le criblage des bénéficiaires finaux de l’aide, s’opposent aux principes d’action des ONG et sont de nature à entraver leurs capacités opérationnelles, menacer leur légitimité vis à vis des acteurs et actrices des pays partenaires et fragiliser la sécurité de leurs équipes. Alors que la déclaration universelle des droits humains, qui garantit la liberté d’association, est un des textes fondamentaux sur lequel s’appuie la politique internationale française, et que la France s’apprête à prendre la présidence du Conseil de l’Union Européenne, pendant laquelle se tiendront le Forum humanitaire européen, le Sommet Union africaine / Union européenne ou encore le Sommet européen sur le développement, l’application de ces mesures restrictives envoie un signal très préoccupant en termes de préservation des capacités d’action et de la légitimité des organisations de la société civile.
A l’occasion de cette journée du 10 décembre, Coordination SUD rappelle son attachement et sa défense continue du droit d’initiative des organisations de la société civile, garantissant une réelle prise en compte de l’expression des citoyens et citoyennes, de leurs besoins et aspirations, et une réelle déclinaison dans les actions de solidarité internationale. De même, Coordination SUD s’associe, en cette journée, à la tous les acteurs et actrices défendant les droits humains et invite le gouvernement français, l’Union européenne et les instances multilatérales à mieux prendre en compte et adresser les réalités de ces personnes et organisations des sociétés civiles, défenseuses des droits ou lanceuses d’alertes, qui font régulièrement l’objet de menaces ou de répressions dans nombreux pays, alors qu’elles sont les aiguillons et les maillons essentiels à des sociétés plus justes, équitables et durables et garantes du respect des droits humains et de la dignité de toutes et tous.
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