Efficacité de l’aide

Les années 2000 sont marquées, à l’échelle internationale, par un regain d’intérêt pour l’aide, avec une mobilisation accrue pour le financement du développement, après une décennie marquée par la « fatigue de l’aide ». Dans le sillage de l’adoption des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en 2000, les pays donateurs ont réitéré l’engagement, vieux de 33 ans, de consacrer 0,7% de leur RNB à l’APD, en 2002, lors de la conférence de Monterrey.

Parallèlement, les réflexions visant à améliorer l’efficacité de l’aide, qui avaient accompagné l’effondrement de l’aide dans les années quatre-vingt dix, se sont poursuivies et développées. Dans ce sens, les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux ont adopté une série de grands principes, à travers la Déclaration de Rome, en 2003, confirmés et renforcés avec l’adoption de la Déclaration de Paris, en 2005.

Cette dernière identifie les grands principes d’action censés permettre l’amélioration de l’efficacité de l’aide et engage bailleurs de fonds et pays récipiendaires de l’aide à les réaliser. La mise en œuvre de cette Déclaration faisait l’objet d’un prochain Forum à haut niveau, qui s’est tenu à Accra en septembre 2008 et s’est conclu par l’adoption du Plan d’action d’Accra.

L’aide française cherche à s’insérer de plus en plus dans ce processus de réforme international de l’aide. Ceci se traduit, sur le terrain, par le recours à de nouvelles modalités de mise en œuvre de l’aide, censées renforcer le partenariat et le rôle du pays dans la coordination et la mise en œuvre de l’aide. La Déclaration de Paris et la façon dont elle est mise en œuvre par les bailleurs de fonds suscite toutefois de nombreuses réserves de la part des ONG françaises, qui y voient un risque de réduire la capacité des Etats bénéficiaires de l’aide à maîtriser la définition et la mise en œuvre de leurs politiques de développement et s’inquiètent de l’impact potentiellement négatif que peut avoir cette Déclaration sur les processus de démocratisation dans les pays en développement.

Les ONG et plates-formes nationales d’ONG se mobilisent depuis plusieurs années sur ce processus de réforme internationale du dispositif d’aide au développement et mènent des réflexions à la fois sur l’efficacité de l’aide et la Déclaration de Paris en tant que telles et sur le rôle et la place de la société civile dans l’amélioration de cette efficacité.

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